Comment bien suivre un traitement IPP antiacide ?

L’utilisation prolongée des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), tels que l’oméprazole ou le pantoprazole, peut entraîner des carences en nutriments essentiels, notamment en vitamine B12, magnésium, calcium et fer, ainsi qu’un risque accru d’ostéoporose et d’infections gastro-intestinales. Pour atténuer ces effets indésirables, il est recommandé d’associer certains compléments alimentaires au traitement par IPP.
🧾 Conseils pour les utilisateurs d’IPP
1. Évaluation régulière du traitement : Les IPP doivent être utilisés à la dose minimale efficace et pour la durée la plus courte possible. Un traitement initial de 4 semaines est généralement suffisant pour le reflux gastro-œsophagien sans œsophagite. La poursuite du traitement doit être réévaluée, notamment chez les sujets âgés polymédiqués.
2. Surveillance des carences : Un suivi médical régulier est essentiel pour détecter d’éventuelles carences en nutriments et ajuster le traitement en conséquence.
3. Adoption de mesures hygiéno-diététiques : Des modifications du mode de vie, telles que l’arrêt du tabac, la réduction de la consommation d’alcool, la perte de poids et l’élévation de la tête du lit, peuvent aider à réduire les symptômes et potentiellement diminuer la nécessité d’un traitement par IPP.
💊 Compléments alimentaires recommandés
* Vitamine B12 : Les IPP peuvent diminuer l’absorption de la vitamine B12, essentielle au fonctionnement neurologique et à la formation des globules rouges. Une supplémentation peut être nécessaire, en particulier chez les personnes âgées ou celles présentant des symptômes de carence.
* Magnésium : Une utilisation prolongée des IPP peut entraîner une hypomagnésémie. Une supplémentation en magnésium peut être envisagée en cas de carence avérée.
* Calcium et vitamine D : Pour prévenir le risque d’ostéoporose associé à une absorption réduite de calcium, une supplémentation en calcium et en vitamine D est recommandée, surtout chez les personnes à risque.
* Fer : Les IPP peuvent réduire l’absorption du fer dans l’intestin, augmentant ainsi le risque de carence en fer. Cette carence est liée à la diminution de l’acidité gastrique induite par les IPP, qui est essentielle pour la solubilisation et l’absorption du fer non héminique. Une supplémentation en fer, de préférence sous forme de bisglycinate de fer, qui est mieux toléré et absorbé, peut être envisagée en cas de carence avérée.
* Probiotiques : Les IPP peuvent altérer la flore intestinale, augmentant le risque d’infections gastro-intestinales. La prise de probiotiques peut aider à maintenir un équilibre sain de la flore intestinale.
Il est important de noter que la supplémentation doit être adaptée individuellement, en fonction des besoins spécifiques de chaque patient et sous la supervision d’un professionnel de santé.
