Gérer naturellement la ménopause : ce qu’on sait actuellement
La ménopause représente une étape naturelle de la vie d’une femme, souvent accompagnée de symptômes inconfortables tels que bouffées de chaleur, troubles du sommeil, fatigue, humeur changeante, anxiété ou douleurs articulaires.
Mais bonne nouvelle : ce que l’on sait aujourd’hui sur les approches naturelles montre qu’il est possible de mieux vivre cette période sans recourir systématiquement à un traitement hormonal.
La première étape ? Bien comprendre ce qui se passe dans son corps. S’informer, être accompagnée, savoir quels leviers naturels activer (alimentation, hygiène de vie, compléments, soutien émotionnel…) permet de reprendre le pouvoir sur son équilibre. Les femmes informées traversent la ménopause avec plus de sérénité, de confiance en elles et de vitalité, fondées sur des données actuelles et pertinentes.
1. Alimentation ciblée et de bonne qualité
– Limiter les aliments ultra-transformés, le sucre, l’alcool et la caféine peut réduire l’inflammation, les douleurs articulaires et les bouffées de chaleur.
– Favoriser une alimentation végétale, riche en fibres et antioxydants, soutient la régulation hormonale.
– Le régime méditerranéen, riche en légumes, légumineuses, fruits, céréales complètes et huile d’olive, est associé à une meilleure santé cognitive post-ménopause.
2. Activité physique et gestion du stress
– Le sport (cardio, musculation, étirements) aide à maintenir la masse musculaire, la densité osseuse, l’équilibre hormonal et une bonne humeur.
– La méditation, le yoga, la cohérence cardiaque ou la TCC (thérapie cognitivo-comportementale) ont prouvé leur efficacité pour réduire les troubles du sommeil, les bouffées de chaleur et l’anxiété.
– Même des activités douces comme le tai chi ou la natation en eau froide peuvent être bénéfiques.
3. Solutions non hormonales éprouvées
– Certains médicaments non hormonaux, comme la paroxétine (ISRS) ou le fezolinetant (antagoniste des récepteurs NK3), soulagent efficacement les bouffées de chaleur ou l’irritabilité.
– Pour l’atrophie vaginale : crèmes à base d’acide hyaluronique ou d’Aloe Vera, parfois aussi efficaces que les œstrogènes locaux.
4. Plantes, compléments et phytoestrogènes : efficacité variable
– Les phytoestrogènes (soja, trèfle rouge) peuvent soulager certains symptômes, mais les résultats sont inconstants.
– Des plantes comme le gattilier, la sauge, le dong quai, le maca, ou le black cohosh sont souvent proposées, mais les preuves scientifiques restent limitées.
– À noter : un composé botanique prometteur, Menerba ,(complément alimentaire avec plusieurs extraits de plante) est en cours d’étude pour soulager les bouffées de chaleur via les récepteurs estrogéniques bêta.
5. Intégrer la dimension émotionnelle et sociale
La ménopause n’est pas seulement hormonale. C’est aussi une étape identitaire et psychologique, qui peut influencer la confiance en soi, la sexualité, ou les relations sociales.
➡ Il est essentiel de prendre en compte ces dimensions dans l’accompagnement : écoute, validation de l’expérience, soutien émotionnel et parfois thérapie peuvent faire toute la différence.